Véritables médicaments contre le stress, la déprime, le bruit assourdissant (de l’Occident), Les Plus Belles Mains de Delhi, Dans la Brume du Darjeeling et Le Gourou de la Baltique se suivent mais peuvent se lire indépendamment.
Le personnage principal, Göran Borg s’approche dangereusement du pathétique sans jamais dépasser la limite du supportable : l’Inde sera salvatrice. Suédois en pleine crise de la cinquantaine, divorcée, partageant une relation compliquée avec ses enfants, et accablé par un licenciement, Göran accepte de suivre son meilleur ami dans l’un de ses voyages organisés : direction l’Inde !
Ces romans resteront gravés dans ma mémoire pour leur bienfait, leur dépaysement et la philosophie très optimiste qui s’en dégage. Yogi est un personnage atypique, que rien, enfin presque rien, ne peut décourager, son optimisme est à toute épreuve et l’auteur a su communiquer à son lecteur cet élan. Cet optimisme est toujours tourné vers l’altérité, vers autrui et vers le monde. La foisonnante diversité de couleurs, d’odeurs, de bruits, de personnages, fait surgir des images de joie et de gaieté. Par les mots, l’auteur nous apporte sur un plateau l’Inde entière. Car malgré son optimisme, il n’oublie pas de mentionner les défauts de l’Inde, notamment le fossé qui sépare les différentes classes sociales.
Ce que l’on peut retenir également, c’est la merveilleuse histoire d’amitié qui se développe dans ces deux romans. Car au-delà des aventures vécus par le héros, nous assistons à la création et à l’approfondissement de l’amitié entre Göran et Yogi, rencontre de deux cultures et de deux personnalités tellement différentes. En surmontant les barrières de l’étrangeté de l’étranger, nous faisons de magnifiques rencontres.
Les Plus Belles Mains de Delhi, Dans la Brume du Darjeeling et Le Gourou de la Baltique,
Mikael Bergstrand, Editions Gaïa
Le premier tome est en poche chez Babel !